Adieu la NeoGeo

Le slogan de la NeoGeo : « The future is now » est maintenant bien usé, après 14 ans de bon et loyaux service dans la 2D. 14, c’est le record de longévité d’une console, portable ou de salon. Un petit retour sur l’histoire de la bête de SNK, qui a fait le bonheur de millions de joueurs de 1990 à 2004.

En 1990, lors de sa sortie, la NeoGeo coûte 600 € (3990 F), et ses jeux coûtent 225 € (la bagatelle de 1500 F). Au grès de son existence, les prix varieront beaucoup, mais jamais assez pour en faire une console accessible à tous. SNK sortira même deux autres version de la bête : la NeoGeo CD FrontLoad, vite abandonné car elle coûtait très cher à fabriquer, et elle était trop fragile, et la NeoGeo CD TopLoad, moins fragile. Hélas, ces deux tentative de conquérir un nouveau public se soldent par un échec.

(NeoGeo CD TopLoad) (NeoGeo Cartouche, la mieux, celle à 600€)

En 1991, que ce soit à la maison ou en arcade (MVS), la NeoGeo fait rêver les joueurs, et place la mégadrive et la super nintendo au rang le plus bas.

En 1992, SNKse lance à la poursuite de Capcom et son Street Fighter II avec Fatal Fury. C’est la guerre, et on peut s’attendre dans les années à suivre à de nouveaux jeux de baston rivalisant de qualités.

Et c’est ce qui se passe. 1994. Les titres de SNK, d’abord inférieur à ceux de Capcom, se redressent avec Fatal Fury 2, Art of Fighting et surtout, le 1^er de la série mythique de King of Figher (KoF), King of Fighter 94. Grâce à cette guerre que se livrent les 2 rois de la baston, la NeoGeo est hissée à son rang d’aujourd’hui : LA MACHINE DES JEUX DE COMBATS EN 2D !!! Mais place, car vois 1995.

Et oui, voici 1995. C’est l’année de sortie de KoF 95, qui enfonce le clou, avec un concept nickel, et une jouabilité incroyable. Le jeu fait tellement fureur qu’il se paie une adaptation sur Playstation et Saturn. Grâce au succès du jeu, la rolls réussi à tenir le coup face à la Playstation.

1996. Le MVS (voir ci-dessus) est le roi de l’arcade. Mais sur console, la Neo prend un sérieux coup dans le menton face aux consoles nouvelle génération (next-gen). C’est cette année là que sort la version CD de la console, qui se solde par un flop, qui était censé ouvrir les portes de la Neo au grand public. Bizarrement, c’est cette année là que sortent les meilleurs jeux de la console, Metal Slug, KoF 96, Real Bout Fatal Fury et enfin Samuraï Shodown IV.

Hop, un p’tit bond dans le temps pour atterrir saint et sauf en 1999. SNK a tenu le choc, et fait banqueroute en 200 pour renaître sous une identité coréenne : Playmore. La machine tient encore 4 ans, puis c’est la fin. SNK Playmore annonce son passage chez AtomisWave, une nouvelle plate-forme de jeu. Snif… Is the End of the Adventure…

Un petit point sur les jeux qui ont fait cracher les tripes de la NeoGeo. Ils sont issus de la rivalité entre Capcom et SNK, qui devaient rivaliser de talent. On a donc eu droit à :

1994 : Samuraï Shodown 2, qui tape fort, et, la même année, Art of Fighting 2 et KoF 94. 1^er épisode du jeu de foot Super Sidedicks.

1996 : Dernier épisode du jeu de foot Super Sidedicks, et le tout 1^er Metal Slug.

1998 : Au sommet de son art, SNK sort KoF 98, reconnut comme un des trois meilleurs jeu de baston 2D jamais sorti. Sortie de Metal Slug 2.

1999, 2000, 2002, 2004 : Sortit dans chacune de ces années un épisode de Metal Slug. En 2000, Garou : Mark of the Wolves sort sur NeoGeo. Avec Metal Slug 3 et KoF 2000, c’est le dernier jeu, disons, pré-banqueroute de SNK.